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Week-end en Zélande: parenthèse enchantée aux Pays-Bas

Ce week-end, un temps ensoleillé a envahi la Belgique, ce qui nous a forcément donné envie de bouger et de profiter de bon air frais. Le programme étant chargé, nous n’avons pas la possibilité de nous évader, mais ce temps magnifique me rappelle une parenthèse enchantée en Zélande.

Septembre 2018, début d’année scolaire, mais aussi début d’un bel été indien. On a envie de s’échapper, mais à moins de deux heures de Bruxelles. Cela fait plusieurs années que je rêve des falaises d’Étretat, mais pour un week-end de deux jours, le trajet est un peu long. Amiens, Cologne, le Nord de la France ressortent de mes recherches. La ville d’Amsterdam (même si plus éloignée) est sur la liste. Je me laisserais bien tenter, mais mon collègue me met sur la piste de la Zélande. Mieux que la côte belge, moins loin qu’Étretat et moins ville qu’Amsterdam. Après une petite balade sur le site de l’office du tourisme de la Hollande, c’est décidé : on part en Zélande pour le week-end !

Flessingue et Westkapelle petits villages en bord de mer

Le samedi matin, on se met en route avec l’intention de nous balader entre les plages et villages du sud de la Zélande.

Premier arrêt : Flessingue. Il faut avouer que la plage ne nous a pas transcendés : les digues sont hautes, et les plages proches du centre de la petite ville ne sont pas vraiment charmantes. Cependant, le village est très joli. Les rues sont étroites, les façades historiques. Il fait encore bon en ce premier week-end de septembre, et les terrasses fleuries sont bondées. On trouve tout de même assez facilement une place de parking sur la petite place encadrée de restaurants aux façades typiquement hollandaises.

Comme d’habitude, nous nous éloignons de la masse pour partir explorer les petites rues. On se dirige vers l’église et tout autour on découvre une zone piétonne, où petits cafés, petites sandwicheries et petites boutiques foisonnent. Nous nous arrêtons dans un établissement au pied de l’église, où on mange un petit pain aux céréales avec des produits frais. C’est également un salon de thé dans le style anglais. C’est chou.

On continue la balade, les petites boutiques de créateurs se succèdent, ainsi que les magasins vintage. Si j’ai un jour envie de trouver des meubles industriels ou des « antiquités » originales, je sais que je retournerai y faire un tour. Les petites rues du centre sont très jolies, et avec ce soleil et la fin de la floraison des roses trémières qui colorent les façades d’un autre temps, on est complétement dépaysés.

Après avoir quitté Flessingue, on ne tarde pas à rejoindre Westkapelle où un joli phare trône fièrement. Cette région craint sans aucun doute les inondations, car la digue est très surélevée par rapport aux rues du village.

D’ailleurs, lorsque l’on s’y promène, on a une vue très dégagée sur les toits du village. Une mer de toits orangés qui s’étend jusqu’au phare, un peu plus loin dans les terres. De nouveau, les plages n’ont pas un charme particulier, mais sont assez larges et laissent beaucoup de place à la promenade.

Bien évidemment, de belles pistes cyclables parcourent le bord de mer. L’idée de faire une promenade à vélo nous effleure, mais on se dit que ce sera une super activité à prévoir pour une prochaine visite. La petite balade sur la digue, les cheveux au vent, nous revigore et on est satisfaits de pouvoir respirer le bon air de la mer.

Domburg, la balnéaire

On finit notre première journée à Domburg. C’est une station balnéaire aux allures chics, bien qu’elle m’ait semblé sans prétention. C’était mon coup de cœur de la journée, et si nous y étions arrivés plus tôt, nous y aurions passé plus de temps. Nous nous serions baladés dans les dunes alentours sans aucun doute.

C’est un joli village, vivant et accueillant, où on trouve pas mal d’hôtels et de restaurants, de petits magasins de plage, mais aussi des boutiques de décoration et de vêtements. Mais ce qui fait le charme de Domburg, c’est sans aucun doute les cabines colorées qui s’étendent sur la plage, et les dunes qui forment une digue naturelle entre le village à l’architecture basse des bords de mer et le littoral.

Les coloris pastel alternent fraîchement et gaiement sur toute la plage. L’ambiance y est colorée, et j’en garde un beau souvenir. Même si c’est un endroit couru et qu’il y a pas mal de monde, on ne ressent pas trop l’oppression que peut parfois créer la foule.

On termine notre balade et on repart vers Middelburg où l’on a réservé un hôtel.

L’hôtel est un peu décentré, et nous n’avons pas particulièrement envie de manger sur place. Je redoute de donner cher pour ne pas être satisfaite. J’avais repéré deux ou trois bons petits restos, mais nous aurions clairement dû réserver, car tout est complet.

Alors, on se balade dans la ville et on retourne près de l’endroit où nous nous sommes garés. Nous avions vu une jolie petite devanture, donc on y tente notre chance. Ce n’était pas le restaurant du siècle, mais on y a bien mangé et trouvé notre bonheur pour un prix correct.

Le fait d’avoir cherché un endroit où manger nous a aussi donné l’occasion d’une balade dans la ville, ce qui sera à refaire. La petite ville a des allures de Bruges, avec son petit hôtel de ville, ses petites maisons aux airs moyenâgeux, ses petites rues pavées et son canal la traversant. J’aimerais y retourner plus tôt dans la journée ou l’après-midi pour pouvoir me perdre d’autant mieux dans ces petites rues (qui regorgent encore une fois d’antiquaires).

Middlebourg au coucher du soleil

Nous avions réservé une nuit dans un Vander Valk, et bien que nous ne soyons pas de grands fans des chaînes d’hôtels (comme de restaurants d’ailleurs), la spontanéité de notre week-end ne nous a pas laissé le choix !

Il faut cependant bien avouer qu’on y a bien dormi, que la salle de bain était presqu’aussi grande que la chambre (baignoire faite pour y tenir à deux, douche et double vasque), et qu’on y a profité d’un calme olympien malgré la taille de l’hôtel et la proximité de l’autoroute. Mais ce qui m’a vraiment conquis, c’est le petit-déjeuner inclus dans la nuitée. Il y avait longtemps que je n’avais plus pu profiter de buffets aussi diversifiés et d’un choix si large pour mon petit-déjeuner, tout étant réapprovisionné régulièrement et fraîchement cuisiné dans les cuisines du restaurant.

Avec ce petit-dej’ dans le ventre, on est prêts pour passer une belle journée, à la recherche de plages plus sauvages et moins courues que celles visitées la veille, histoire que l’on se prélasse tranquillement et que l’on se balade calmement le long de l’eau.

J’avais très envie de voir de beaux grands phares se dresser fièrement vers les cieux : je voulais qu’ils soient jolis et grands et non pas petits et ratatinés comme les phares norvégiens (on en reparlera dans mes articles consacrés à notre voyage de noces – la frustration est aussi grande qu’eux sont petits !).

Je m’étais renseignée, et j’en avais trouvé un joli, à proximité d’une belle plage sensée être sauvage et à l’orée d’un bois. Un combo parfait pour moi !

Bourg-Hamstede: beauté sauvage

On se met en route donc pour Bourg-Hamstede et son phare de Westlicht. Sur le chemin, on s’arrête pour observer l’énorme barrage, voisin d’un champ d’éolienne, également aux abords très boisés où l’on assiste à un concert de piaillement d’oiseaux. C’est bruyant, tellement bruyant, qu’ils masquent à eux seuls le bruit généré par le barrage. Ça donne une scène presque surréaliste, surtout quand ils s’échappent de leur cachette et prennent un envol collectif pour danser dans le ciel et s’éparpiller ensuite. L’endroit n’est pas particulièrement beau, mais il nous semble atypique avec toutes ses contradictions de béton et de technologies, nous laissant cependant écouter la nature chanter.

Barrage et éoliennes sur le chemin de Bourg-Hamstede

On reprend la route vers Bourg-Hamstede et… SURPRISE ! Le beau phare rouge et blanc est bien là, mais il est recouvert d’un échafaudage. C’est bien notre veine… mais un voyage sans échafaudage, n’est pas un voyage pour nous !

Néanmoins, nous ne sommes pas déçus de l’endroit. J’y retrouve tout ce qui me fait vibrer quand on est en Scandinavie : les plages sauvages, les dunes bien dessinées et pleines d’herbes folles et épaisses, et la mer qui n’est ni turquoise ni foncée, qui a cette allure fraîche et pimpante des eaux caressées par les vents forts du nord. Le sable est plus blanc que sur nos côtes belges, et il n’y a pas à dire, j’aime mon pays et ses trésors, mais ça change tout !

On passe sur cette plage presque déserte quelques heures, on ne dîne pas tant on a bien petit-déjeuné (et pas si tôt, avec ça) et on va se balader le long de l’eau. On est presque seuls dans ce bel endroit. Quelques familles s’amusent, un couple de personnes plus âgées se prélasse au soleil, et nous, on s’abrite du vent frais au pied d’une grande dune.

De là où l’on se trouve, on ne voit que la mer et la plage. À perte de vue. Au soleil, il fait bon, on est en septembre, et j’avoue déconnecter et même m’assoupir. Aujourd’hui pour moi le luxe, c’est ça : être où il y a peu de monde et en profiter. Je ne pourrais vous dire si cette plage est peu fréquentée d’habitude ou si le fait que nous étions le premier week-end de septembre y soit pour quelque chose, mais il est certain que nous n’étions que peu à profiter de cette immense plage et du bruit du ressac.

L’atmosphère commence à se dorer, le soleil entamera bientôt sa descente vers l’horizon. On reprend le petit chemin qui traverse les dunes et qui parcourt le sous-bois qui mène aux quelques maisons alentour et au phare avec lequel elles cohabitent. Je me revois aux abords de Skagen, au Danemark (je vous parlerai de Skagen un jour et de l’amour que j’y voue).

Goes: la petite surprise

Sur la route du retour, on voit la pancarte Goes. J’avais vu ce nom dans mes recherches, et mon mari bifurque. Nous ne regrettons pas cette décision : le petit village est charmant ! Il renferme un tout petit port bordé de vieilles maisons et quelques terrasses. De petits bateaux et voiliers sont amarrés. On se balade quelques minutes et on se rend compte que le village regorge de petits restaurants, de boutiques et qu’il doit y avoir de la vie à Goes les jours de semaine et les week-ends (n’en étant déjà visiblement pas privée un dimanche soir).

On ne traîne plus ; demain, on doit retourner travailler. Le devoir nous appelle, mais c’est heureux et reposés que l’on reprend la route vers Bruxelles.

Ce voyage en Zélande nous aura surpris. Je ne pensais pas avoir un si joli coin de nature et de paradis à moins de deux heures de chez moi. Je n’aurais jamais parié sur la Zélande et sa beauté, et j’ai bien sûr eu tort.

Je retournerai voir les plages hollandaises, je pousserai ma curiosité encore plus loin et m’aventurerai encore dans ce beau pays que sont les Pays-Bas. En entendant, il nous faut refermer la parenthèse.

Pour prolonger votre voyage:

  • continuer d’explorer la côte hollandaise jusque Rotterdam ou Amsterdam
  • s’arrêter et visiter la belle Anvers
  • faire un crochet par Bruges, Malines ou Lier, en Belgique.

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